Parce qu’elles agissent par le prisme de la prévention, de l’adaptation et de la réparation, les assurances foisonnent d’initiatives qui racontent bien les enjeux de notre société. Sélection.
Prévenir, s’entraîner, s’adapter
Parce que la prévention est au cœur du métier de l’assurance, focus sur des initiatives qui privilégient la préparation face aux risques, entre innovation, connaissance et simulation.
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Face à la menace climatique, les assureurs sont-ils prêts ? C’est la question à laquelle L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) cherche à répondre. Pour ce faire, le gendarme des assurances a lancé en 2023 son deuxième stress test. Cet exercice volontaire, qui réunit 17 groupes constituant 75 % du secteur, concerne aussi bien la compatibilité de leur portefeuille financier que leur capacité à absorber une sinistralité en hausse. Ce test inclura un scénario à court terme, à horizon 2027. Résultats attendus pour mai 2024.
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La sécheresse met à risque plus d’une maison sur deux en France, qui se fissure sous l’effet du retrait-gonflement des sols argileux (RGA). En 2022, le phénomène a coûté près de 3 milliards d’euros aux compagnies d’assurances et créé de nombreuses tensions avec les assurés. Pour faire face, le groupe mutualiste Covéa (MAAF, MMA, GMF) a noué un partenariat avec le Cerema (Centre d’études sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) pour étendre l’expérimentation du dispositif innovant Maison confortée par Humidification (MACH) à une trentaine de maisons fissurées.
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Préparer l’adaptation requiert souvent de travailler avec une granularité fine. AXA Climate a accompagné la Fédération nationale des producteurs de fruits pour évaluer les impacts du changement climatique sur 16 cultures fruitières en France, dans 25 départements. Pour 2030, 45 % des zones étudiées sont ainsi considérées à risque extrême ou élevé, principalement à cause des vagues de chaleur et du gel (vs 22 % aujourd’hui). « Il est vital de quantifier précisément [les] effets [du changement climatique] afin d’imaginer le modèle agricole de demain », selon Antoine Denoix, PDG d’AXA Climate.
Les assurtechs françaises à la pointe
Si le climat morose dans la French tech n’a pas épargné les startups de l’assurance, comme Luko racheté par le britannique Admiral Group, l’ébullition autour de l’intelligence artificielle et la prise de conscience du cyberrisque favorisent les pépites qui explorent ces domaines.
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Créée en 2018, Descartes Underwriting est une assurtech française spécialisée dans la couverture des grands risques climatiques, à destination des entreprises. Son originalité ? L’approche paramétrique, qui utilise les données en temps réel (météorologiques, d’imagerie satellite, etc.) et l’intelligence artificielle pour déclencher l’indemnisation des sinistres, réduisant ainsi coûts et délais. L’entreprise a levé 120 millions de dollars en 2022 et fait partie du classement The Next Unicorn Awards de la banque d’affaires GP Bullhound, visant à identifier les prochaines licornes européennes.
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Licorne, Shift Technology l’est depuis 2021, année de sa levée de fonds de 220 millions de dollars, portant alors sa valorisation à plus d’un milliard de dollars. L’entreprise, créée en 2014, utilise l’intelligence artificielle pour détecter les fraudes et automatiser la prise de décision. Présente dans 25 pays, elle emploie plus de 600 collaborateurs, dont une majorité de data scientists. Outre son activité sur les assurances de biens et de personnes, Shift Technology intervient aussi dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
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L’écosystème des assurances du cyberrisque en France se renforce. Du côté de l’investissement, c’est un fonds thématique qui a levé 50 millions d’euros pour financer en amorçage des sociétés de cybersécurité. Côté startups, les levées de fonds échappent à la crise. Citalid a réuni 12 millions d’euros fin 2022 pour sa solution de quantification du cyberrisque à destination des assureurs. Egerie, autre spécialiste de l’analyse du cyberrisque, a levé 30 millions d’euros, notamment auprès d’Open CNP, le fonds de CNP Assurances.
À nouveaux usages, nouvelles garanties
Déployer des garanties en phase avec l’époque, c’est aussi l’un des enjeux de l’assurance moderne. Mobilité, télétravail, maintenance… Les bonnes idées à suivre.
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L’assurance embarquée a le vent en poupe. Selon Les Echos, ce segment pourrait représenter plus de 700 milliards de dollars de primes d’ici à 2030, soit 25 % du marché mondial de l’assurance dommages. De quoi parle-t-on ? Des garanties que l’on vous propose lors d’un parcours client, pour compléter votre achat en ligne, souvent sous la forme d’extension de garantie – qui favorisent de plus en plus la réparation. Parmi les startups à suivre, les françaises Evy et Neat, qui ont respectivement levé 6,5 millions et 10 millions d’euros pour développer leurs solutions.
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Chaque année, 400 000 vélos sont volés en France selon la Fédération française des usagers de la bicyclette. Ce fléau fait partie des freins à lever si l'on souhaite une adoption massive de cette modalité de transport. Sharelock s’y attelle, avec son assurance vélo en ligne et son réseau de cadenas partagés et connectés. Sur ce même segment, citons aussi Ulygo et Qover. Et si, plutôt que de pédaler jusqu’au bureau, vous préférez le télétravail, il y a aussi une assurance pour cela : Offishall, spécialiste du travail hybride, s’est allié avec Allianz pour la créer.
