Deux fois moins d'occasions de se maquiller en mars
Le secteur du maquillage a été fortement impacté par le confinement, le port du masque et le déploiement du télétravail. En France, les occasions d’usage des produits de maquillage pendant le confinement ont été réduites de 50% au mois de mars. Et les contraintes professionnelles n'y changent pas grand chose ! Au Royaume-Uni par exemple, deux femmes sur trois déclarent utiliser moins de maquillage, voire pas du tout, pour les meetings vidéo. Depuis le déconfinement, la tendance No Make-up se confirme : entre mai et juin 2020, le segment maquillage est en retrait de 17% en valeur. L'hygiène et le soin à l'inverse continuent leur croissance sur la période.

29% des Français déclarent avoir acheté des cosmétiques en ligne depuis la pandémie
Et pour environ 8% d'entre eux, c'était la première fois qu’ils achetaient des produits de beauté en ligne. En croissance constante avant la crise, le e-commerce explose depuis le printemps. Face à aux nouvelles attentes en matière de shopping beauté, la transformation des marques s’accélère : présence sur les market places, targeting, différenciation, sans oublier la dimension de services et conseils en ligne, qui aident à abolir la distance avant de commander.
Le shopping a manqué à 28% des Français

Même si les nouvelles technologies s'affutent pour nous permettre de choisir sans se tromper une couleur de fond de teint ou une coloration capillaire – merci la réalité augmentée ! – rien n'y fait : la chaleur humaine nous manque, même dans les magasins. C'est encore plus vrai pour le secteur de la beauté, où la découverte, le sensoriel et le conseil remontent comme facteurs clés dans l'expérience d'achat. Au moment où le contexte sanitaire complexifie cette dernière, les outils numériques peuvent aussi contribuer à transcender la distanciation sociale en magasin.
La beauté s’ancre dans le responsable pour 20% des Français
Près de 20% des consommateurs associent les marques d’hygiène et de beauté à la responsabilité sociale et environnementale, alors qu’ils étaient seulement 10% en 2016. Ce n'est plus une tendance, c'est une lame de fond que les entreprises ne peuvent plus ignorer. Pour répondre aux attentes d'un consommateur ultra-informé, voire militant, la transparence, l'authenticité et l'engagement des marques sont cruciales. Au début de la pandémie, les images de toute une industrie réorientant ses machines pour produire un gel hydroalcoolique cruellement manquant, resteront bien sûr dans les mémoires. Mais les causes qui font sens pour le secteur ne manquent pas, entre lutte contre le réchauffement climatique, protection des océans, respect de la biodiversité ou engagement humanitaire...

60% des Français déclaraient faire plus attention aux prix
Continuer à se faire plaisir, mais pas à n’importe quel prix ? C’est en tout cas ce que pensent, depuis le mois d'août, plus de la moitié des Français. En mars, ils étaient 33% à afficher cette même prudence. Une progression qui illustre bien les inquiétudes sur le pouvoir d'achat, dans un climat qui demeure incertain. Dans le secteur de la beauté, cette nouvelle modération pourrait bénéficier aux marques creusant le sillon du luxe accessible, comme KylieSkin ou The Ordinary.
En douze ans, les marques innovantes sont devenues bankables
Et si l’innovation était la clé pour survivre à la crise ? Les marques perçues comme très innovantes sont aussi celles dont la valeur de marque a le plus progressé au cours des 12 dernières années (+273%). L’innovation rend les marques plus résiliantes : après la crise financière de 2008, un retour à la croissance presque 2 fois plus rapide pour les marques les plus innovantes a été constaté.
Ces chiffres nous ont été fournis par notre partenaire Kantar
(sources : Kantar division Worldpanel – Panel Beauty, France et UK, Baromètre Kantar Covid-19, BrandZ Monde 2020)
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