Une femme brune de dos dans un environnement vert penche la tête en arrière et lève les bras vers le ciel

7 pistes pour accélérer vers une énergie locale et propre

Un dossier parrainé par Engie
© Kourosh Qaffari

La relocalisation des systèmes de production apparaît plus que jamais comme une nécessité pour garantir la résilience des approvisionnements, mais aussi pour lutter contre le réchauffement climatique. Quelles initiatives favorisent cette transition ?

Augmenter la part des renouvelables

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Alors que le photovoltaïque, l'éolien et l'hydraulique représentent toujours une faible part du mix énergétique français, la startup ekWateur veut proposer une électricité 100 % verte, issue d'une production respectueuse de l'environnement certifiée par le dispositif européen des garanties d’origine. L’entreprise a mis en place un accompagnement des consommateurs pour qu’ils puissent passer à l'autoproduction et à l'autoconsommation grâce à des solutions clés en main, et notamment un kit solaire particulièrement simple à installer et économiquement accessible au plus grand nombre.

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Alors qu'elle offre un meilleur rendement que le solaire, la géothermie reste encore sous-exploitée. Mais peut-être plus pour longtemps… À Paris, la CPCU (Compagnie parisienne de chauffage urbain) multiplie les chantiers visant à mieux exploiter le sous-sol. D'abord dans le 19e arrondissement, sous la ZAC Claude-Bernard, en bordure du périphérique, où un site de forage a été installé il y a une dizaine d'années pour capter les sources de chaleur géothermiques à 1 800 mètres de profondeur. Plus récemment, un projet du même type a été déployé dans le 17e arrondissement, sous la ZAC Clichy-Batignolles. Et le potentiel est gigantesque. Les différentes études menées par la CPCU montrent que la géothermie pourrait couvrir 83 % des besoins en chauffage dans les quartiers où elle est utilisée, tout en faisant baisser de 60 % les émissions de CO2. Toujours d'après la CPCU, la chaleur présente dans le sol en Île-de-France a la capacité d'alimenter en chauffage et eau chaude la moitié des habitants du Grand Paris, soit plus de 3 millions de foyers. Une énergie à très fort potentiel, locale et non polluante. Qui dit mieux ?

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Autre axe de transformation, l'exploitation de l’énergie provenant de la mer est en plein développement. Après un premier essai en bassin en 2020, l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), la startup Geps Techno et l'entreprise de construction Legendre ont testé, dans la rade de Brest, un prototype de digue houlomotrice qui est en mesure de capter jusqu'à 60 % de l'énergie des vagues pour générer de l'électricité.
Baptisé Dikwe, ce dispositif, qui fonctionne grâce à un volet oscillant, utilise la force considérable produite par l'impact massif de l'eau de mer pour la transformer en une source d'énergie directement utilisable. À terme, Dikwe pourrait équiper les ports français pour produire localement de l'électricité.

© Geps

Miser sur l'innovation

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L'hydrogène fait incontestablement partie des leviers les plus prometteurs pour transiter vers une mobilité décarbonée. Or, le principal frein empêchant son développement tient dans ses propriétés physiques, qui font que son transport est à la fois difficile, dangereux et onéreux. Il faut notamment utiliser un procédé cryogénique pour le refroidir rapidement à des températures extrêmement basses ou le compresser à environ 700 fois la pression atmosphérique normale au niveau de la mer. Mais ces blocages pourraient bientôt être levés… En Australie, des scientifiques de l'université Deakin ont réussi à faire passer de l'hydrogène à l'état solide, grâce à un procédé mécanico-chimique qui piège le gaz dans des poudres, notamment du nitrure de bore et du graphène, lesquels sont par nature très stables. Cette « poudre d'hydrogène » peut ainsi être stockée et acheminée sans risque et à moindre coût. Il suffit ensuite de la chauffer pour libérer le gaz. Cette découverte pourrait tout changer, car l'hydrogène est non seulement le troisième élément le plus abondant sur Terre, mais également une énergie qui possède un meilleur rendement que les batteries électriques.

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En parallèle, les biotechnologies peuvent constituer une source alternative de production d'énergie. En mai dernier, des chercheurs de l'université de Cambridge ont annoncé avoir mis au point une batterie capable d'utiliser des algues bleues pour alimenter en continu un microprocesseur, et ce, pendant au moins six mois. Grâce à la photosynthèse, l'énergie solaire produit une petite quantité de courant électrique dans les cellules des algues, qui est ensuite collectée avec une électrode. À terme, les chercheurs envisagent de concevoir des dispositifs de plus grande taille destinés aux smartphones. Peu coûteuse et non polluante, cette innovation présente l'avantage de s'appuyer sur une matière première à la fois abondante et renouvelable.

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Et si l'énergie de demain se trouvait également dans le plastique ? C'est ce que suggère la technologie mise au point par la startup tricolore Earthwake, qui est capable de transformer sacs-poubelles, cabas, tupperwares ou bouteilles de lait en hydrocarbures. L'idée est toute simple, mais encore fallait-il y penser… En utilisant la pyrolyse, un procédé de combustion opéré sans oxygène à très haute température, ce dispositif innovant, baptisé Chrysalis, fait revenir le plastique à son état d'origine, le pétrole. De très bonne qualité, le carburant ainsi produit peut servir à alimenter des groupes électrogènes ou des moteurs thermiques. Bien que les objectifs de neutralité incitent à une moindre utilisation du pétrole, l'invention mise au point par Earthwake a pour avantage de limiter la prolifération des déchets en plastique, qui sont un véritable fléau environnemental.

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© First Light

La startup britannique First Light a réalisé une avancée majeure en matière de fusion nucléaire, grâce à un procédé révolutionnaire. Il s'agit de bombarder les particules de plasma, qui remplacent l'uranium et le plutonium utilisés pour la fission, avec un projectile se déplaçant à 6,5 km par seconde afin de les faire imploser et de les amener à la température nécessaire à la fusion, soit 150 millions de degrés Celsius. Cette nouvelle technique serait à la fois plus efficace sur le plan énergétique et moins risquée sur le plan physique, selon l’Autorité britannique de l’énergie atomique (UKAE), et pourrait permettre de produire plus facilement de l'énergie nucléaire.