Usine alimentaire

9 initiatives FoodTech qui s’invitent dans nos assiettes

Un dossier parrainé par SIAL Paris
© Walter Otto

La FoodTech réunit les entreprises qui innovent de la ferme à l’assiette. De la robotique agricole à l'étude du microbiote en passant par la fermentation de précision, panorama des initiatives qui contribuent à l’alimentation durable, aujourd'hui et demain.

Au service des agriculteurs

La filière agritech propose des innovations censées aider les agriculteurs à accélérer la transition agroécologique et répondre aux besoins alimentaires de demain.

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Surnommée « l’Amazon des agriculteurs » , Agriconomie propose aux exploitants une place de marché. Des engrais aux équipements, la plateforme reprend les standards de l’e-commerce ; la qualité de l’expérience y est particulièrement soignée. La jeune pousse, qui figure dans le French Tech 120 (indice des pépites françaises), revendique plus de 85 000 clients et 300 000 visiteurs uniques mensuels (soit 80 % des agriculteurs français) pour 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Elle opère dans cinq pays européens.

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Dans la famille agritech, d’autres startups ont choisi de se positionner sur la robotique agricole. Naio Technologies, basée près de Toulouse, est devenue en dix ans une référence sur ce marché. Ted, Oz, Dino ou Orio sont les petits noms auxquels répondent les engins de Naio Technologies, dont certains sont 100 % autonomes. Forte de 70 salariés, la startup compte conquérir les États-Unis avec Ted, le robot viticole.

© Naio Technologies : robot Dino

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C’est du côté de Brive, en Corrèze, qu’Axioma développe des biostimulants. Kesako ? Ce sont des formules à base d’actifs issus d’extraits de plantes et d’algues, destinées à réduire l’usage de pesticides et d’engrais chimiques dans l’agriculture et l’élevage – capables même de rendre certaines cultures plus résistantes au réchauffement climatique. La société a bouclé une troisième levée de fonds, de 2,4 millions d’euros, afin de développer ses biotechnologies à l’international.

Protéines alternatives à la rescousse

L’élevage de bétail est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, de 65 % de la déforestation de l’Amazonie, sans parler de sa consommation en eau et en céréales… Il y a donc urgence à revoir la place de la viande dans notre alimentation. Zoom sur le marché des protéines alternatives.

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Les Français se distinguent dans le business des protéines alternatives ! La licorne Ynsect mise sur les scarabées Tenebrio molitor pour proposer des protéines à destination de l’agriculture, et demain des hommes. Pour ce faire, elle a levé 372 millions de dollars en octobre 2020, afin de développer son usine dans les Hauts-de-France. InnovaFeed est l’autre acteur qui compte, avec ses mouches Hermetia illucens, et sa mégalevée de 165 millions de dollars la même année. 

Ynsect farm © Ynsect

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Spiruline, chorelle… On connaissait ces microalgues en version complément alimentaire. La jeune pousse Algama entend utiliser ces options végétales riches en protéines, mais aussi en vitamines et oligo-éléments, pour proposer des produits véganes. Algama estime qu'à l'horizon 2026, sa production aura permis d’éviter le rejet de 800 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère ! Chez Umiami Technologies, on s’attelle à reproduire la texture des grandes pièces de viande à la seule force du végétal, avec du pois et du soja.

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Sur le créneau de la viande cellulaire, l’israélien Future Meat a fait les gros titres avec sa mégalevée de 347 millions de dollars. Mais la France se positionne aussi sur ce marché : Gourmey a « cultivé » un foie gras en laboratoire, à partir de quelques cellules issues d’un œuf de cane frais. Vital Meat, de l'ETI Grimaud spécialisé dans la biopharmacie, travaille sur son poulet in vitro. La « clean meat » suscite toutefois encore bien des débats… Singapour est le premier pays (et le seul à date) à en avoir autorisé la commercialisation.

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Enfin, la fermentation de précision est à surveiller de près en matière d’« Alt-Prot ». Bon Vivant est l’une des startups françaises qui utilisent cette technologie pour produire des protéines de lait grâce à des micro-organismes. Celles-ci seront ensuite vendues aux industriels de la filière, afin de les introduire dans les recettes en lieu et place du lait d'origine animale. Elle a récemment levé 4 millions d’euros.

© Bon Vivant

Pleine santé et antigaspi 

Au moment où l’alimentation s’impose comme un outil préventif au service de la santé, des solutions se multiplient qui veulent faire de notre nourriture la première des médecines

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Des startups comme Cuure ou Epycure jouent la personnalisation et proposent des programmes de compléments alimentaires adaptés, à partir d’un questionnaire en ligne. Nahibu s’intéresse à notre microbiote intestinal, censé opérer comme un « second cerveau ». Cette jeune pousse rennaise commercialise un kit d’analyse et une prise en charge associée. Au Royaume-Uni, Zoe propose ses recommandations alimentaires à partir d’un test de sang.

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Enfin, du côté de la restauration collective, les propositions se multiplient pour rendre accessible à tous une alimentation variée et healthy. Prenez les cantines d’entreprise : Bolk développe des machines robotisées capables de préparer 300 plats différents, en 45 secondes ! Et pour ce qui est du gaspillage alimentaire, c’est Yoc qui s’y colle, avec son projet d'appli dédiée à la fois aux cantines scolaires et aux restaurants d’entreprise.